1-Détection automatique de mariages consanguins

1-Détection automatique de mariages consanguins

 Recensements de circuits matrimoniaux

 

A l’intérieur d’une même généalogie interfamiliale, il est toujours possible de relier un individu A à un individu B suivant un cheminement de liens de parenté qui n’appartiennent qu’à deux grandes familles de relations : l’alliance et la filiation. Mais si ces deux individus sont aussi unis directement par les liens du mariage, alors cette chaîne qui se boucle à la fin par une relation matrimoniale s’appelle un circuit matrimonial. Regardez par exemple cette excellente illustration proposée par mes collègues Anaël Durand et Tommy Kajl de Cadet Généalogie, la famille Bonheur-Peyrol, dont l’arbre a été utilisé comme support d’un fameux escape game lors du dernier salon généalogique de Paris.

Nous observons un circuit matrimonial, une boucle qui relie le mariage de Juliette Bonheur et de François Peyrol avec le mariage de Raymond Bonheur père de Juliette avec Marguerite PICARD veuve de François Peyrol et mère de François. Il traduit ici deux alliances qui relient la famille Bonheur avec la famille Peyrol.

Circuit matrimonial dans la famille Bonheur-Peyrol

Figure n° 1 : exemple de circuit matrimonial dans l’arbre généalogique Bonheur-Payol proposé par la société Cadet généalogie dans le cadre d’un escape game organisé au salon de la généalogie de Paris

L’idée est alors de rechercher des parents communs proches ou des ancêtres communs à des familles différentes dans ce circuit matrimonial, donc de détecter des mariages consanguins ou des redoublements de mariages entre familles. Bien sûr, ce recensement ne se fait pas manuellement, mais à l’aide d’un logiciel qui s’appelle Puck et que je vais évoquer dans les lignes qui suivent.

Prenons maintenant l’exemple illustré dans la figure n°2 d’un circuit matrimonial reliant un certain Albert Joseph GOUDEMETZ à une autre Augustine Josephe PAYEN (les chiffres sont les numéros des individus dans la base du logiciel, rien à voir avec le numéro SOSA). On décrit ce circuit suivant la notation positionnelle qui suit.

Circiut matrimonial entre Albert Joseph Goudemetz et Augustine Josephe Payen

Figure n°2 : notation positionnelle du circuit décrit ci-dessus : 13816 (13817 13818) 14055 . 13785 (4527 7345) 13782 ou H()F.H()F

Notation positionnelle

La notation du circuit représenté sur la figure n°2 s’écrit : 13816 (13817 13818) 14055 . 13785 (4527 7345) 13782 ou H()F.H()F. Explicitons cette notation. Les deux notations sont équivalentes, sauf que celle de gauche remplace les individus cités dans la notation de droite par leur numéro dans la base du logiciel. La notation de droite est constitutée :

– Des caractères « H » (Homme), « F » (Femme), un « X » désignant l’un ou l’autre ;
– Deux signes diacritiques : le point qui indique un mariage et les parenthèses () qui entourent la position apicale, en fait le dernier ancêtre ou couple d’ancêtres de la chaîne considérée, (13817 13818) étant le couple Albert Goudemetz et sa femme Marie Joseph Dupuich. La chaîne ne remonte pas plus haut, ce sont des ancêtres apicaux, dont on redescend ensuite.

La lecture est réalisée de gauche à droite, et au départ, dans le sens des ascendants. L’apparition d’une parenthèse fermante ou d’un point inverse le sens du parcours (d’un sens ascendant, on passe à un sens descendant et vice-versa).

Détection automatique de mariages consanguins et de redoublements d’alliance

A partir d’un corpus de familles souvent stocké sous un format GEDCOM, l’objectif est maintenant de recenser les différents types de circuits matrimoniaux. Il nous sera facile, même si la dispense de consanguinité n’est pas mentionnée dans l’acte de mariage, d’identifier des mariages qui ne respectent pas les interdits canoniques. Le comput dit canonique compte les degrés qui séparent les descendants de leur ancêtre communs. Sous l’Ancien Régime, à partir du concile de Latran IV de 1215, les mariages interdits sont de degré inférieur ou égal à 4. Pour simplifier, je n’évoque pas ici les interdits d’alliances dans l’affinité. Dans ce contexte, il est intéressant de demander au logiciel Puck de recencer les circuits matrimoniaux d’ordre 1.

Exemples de circuits matrimoniaux d'ordre 1 - cas de mariages consanguins

Figure n°3 : différents circuits matrimoniaux d’ordre 1 ou mariages consanguins

Les circuits matrimoniaux d’ordre 1 relient deux individus mariés et ne contiennent aucun autre lien matrimonial dans la chaîne comme on le voit à gauche sur la figure n°3. Il s’agit donc bien de mariages consanguins.

La profondeur généalogique maximale, quant à elle, est la longueur du plus long chemin orienté vers les ascendants, qui part des individus A et B de départ qui bouclent le circuit avec l’ancêtre apical, l’ancêtre en commun au sommet du circuit. Pour recenser les mariages consanguins interdits, il faut donc faire la recherche systématique et automatisée de l’ensemble des circuits d’ordre 1 et de profondeur maximale 4.

Comme on peut le voir dans la figure n°3, le circuit d’ordre 1 et de profondeur 3 entre dans les circuits interdits recherchés.

La famille aurait attendu un peu, les deux mariés auraient pu suivre le modèle canonique autorisé du circuit matrimonial de droite, d’ordre 1 et de profondeur 5. Mais si les époux étaient pressés, ils ont du faire une demande de dispense de consanguinité.

Redoublements et réenchaînements d’alliances

Toutefois, les familles ont d’autres procédés pour organiser des mariages arrangés avantageux en contournant les interdits.

Il suffit pour cela de quérir quelques familles complices et d’étendre ainsi l’ordre des circuits. Plus on a de chances d’accroître cet ordre et donc d’entrer en relation avec un nombre de familles plus important, plus l’interdit de parenté a la certitude d’être respecté, si toutefois cette famille « complice » est suffisamment éloignée en terme de degré de parenté de la première. Mais là encore, le logiciel pourra nous le dire.

Ainsi, comme indiqué sur la figure n°4, au lieu de rechercher une fiancée dans son propre groupe de parenté, la famille organise un circuit d’ordre 2 avec un mariage intermédiaire reliant deux familles différentes dans le circuit matrimonial qui relie les deux extrémités, le carré bleu à gauche au carré rose à droite. On sort donc du groupe consanguin, deux mariages successifs relient deux familles différentes à des dates diférentes. C’est un redoublement de mariages. C’est ainsi le cas des deux circuits reliant la famille Bonheur à la famille Peyrol observés au début de l’article.

Mais la famille peut chercher plus loin, et s’associer avec deux autres familles pour former un circuit matrimonial d’ordre 3, avec deux mariages intermédiaires dans le circuit matrimonial. On parle alors de réenchaînement matrimonial. Alors bien sûr, cela implique que ces deux ou trois familles s’entendent bien, voire sont déjà imbriquées dans un réseau, qui plus est, un réseau de parentés.

L’accroissement de l’ordre du circuit constitue ainsi un bon moyen d’échapper aux interdits matrimoniaux. Il s’agit donc là d’une illustration des réenchaînements matrimoniaux.

image 2

Figure n° 4. A gauche, circuit matrimonial d’ordre 2, de profondeur 3, à droite circuit d’ordre 3, de profondeur 2 d’après Hamberger Klaus, Grange Cyril, Houseman Michael et Momon Christian, « Scanning for patterns of relationship : analyzing kinship and marriage networks with Puck 2.0 », The History of the Family, vol. 19, no 4, 2014, p. 9

Cas pratique : détection automatique de mariages consanguins et de réenchainements de mariages

Couple Charles Auguste Bancourt et Anysie Céline BACHELET dans le logiciel Puck

Figure n°5 : exemple d’un couple et de ses enfants enregistrés dans le logiciel Puck

Paramétrage du recensement de circuit matrimonial dans le logiciel Puck

Figure n°6 : paramétrage du recensement « 3 3 » : recherche à la fois des circuits d’ordre 1 et de profondeur généalogique maximale 3 et des circuits d’ordre 2 et de profondeur généalogique maximale 3

Réalisons maintenant une détection automatique de mariages consanguins (donc des implexes), de redoublements et de réenchaînements de mariages dans un corpus type d’une famille issue de fermiers de l’Artois au XIXe siècle, les Bancourt.

Pour réaliser cette détection automatique, nous établissons au préalable une ou plusieurs généalogies dans un logiciel classique comme Hérédis, puis nous exportons au format GEDCOM l’ensemble des individus. Ensuite, procédons à l’installation du logiciel Puck, téléchargeable depuis le site kinsource (avec l’application Java qui est indispensable pour son bon fonctionnement). Puck est un logiciel libre d’analyse de données généalogiques développé par l’équipe TIP, Traitement Informatique de la Parenté, qui rassemble des ethnologues, des historiens de la famille et des sociologues, du Laboratoire d’Anthropologie Sociale, de l’EHESS et de l’université de Nanterre, autour de Laurent Barry, Isabelle Daillant, Klaus Hamberger qui a conçu les algorithmes du logiciel, Michael Houseman et Douglas White. Il va nous être très utile pour recenser les circuits matrimoniaux des réseaux de parenté inclus dans le corpus d’étude de départ.

Observons d’abord sur la figure n°5 l’affichage d’une première famille dans Puck, par exemple celle de Charles Auguste Bancourt et de sa femme Anysie Célinie Bachelet, et de leurs six enfants. Charles est identifié comme le n°163, marié à Anysie qui porte le n° 174. Ses parents sont identifiés en haut à droite, Jean Baptiste Bancourt (n°287) et Augustine Josephe Thieble (n°304). Ils font partie des 688 individus du corpus de départ.

A partir de ce corpus, nous allons recenser l’ensemble des circuits matrimoniaux d’ordre 1 et de profondeur généalogique maximale 3. Il s’agit donc de l’ensemble des individus liés entre eux par des relations descendantes ou ascendantes (filiation) et impliquant un seul mariage, donc l’ensemble des mariages consanguins, dont l’ancêtre commun ne peut pas être éloigné de plus de trois degrés de chaque individu du couple. Cela implique aussi forcément la présence d’implexes.

Nous nous intéresserons aussi à l’ensemble des circuits matrimoniaux d’ordre 2 et de profondeur généalogique maximale 3. Cette fois-ci, ces circuits contiennent donc des redoublements de mariages, entre deux groupes familiaux, dont on remonte la profondeur généalogique jusqu’au degré maximal de 3 à partir des individus des couples étudiés. Il ne s’agit donc plus de mariages consanguins mais d’alliances qui unissent deux fois deux groupes familiaux, d’où le terme de redoublements de mariage.

La figure ci-contre n°6 montre le paramétrage du recensement qui se note « 3 3 » et est lancé dans l’onglet Analyse/Circuit Census du logiciel.

Ne nous attardons pas trop sur les paramètres un peu complexes du logiciel, mais plutôt sur la fenêtre des résultats présentée sur la figure n°7. Le système comptabilise 6 mariages consanguins d’ordre 1 et 40 circuits avec redoublement de mariages parmi les 688 individus du corpus, soit un total de 46 circuits impliquant 48 individus sur les 688 du corpus.

Regardons plus précisément parmi les 15 premiers circuits de la liste décrits sur la figure n°8, les circuits 1 à 6 qui sont des mariages consanguins et les suivants qui sont des redoublements de mariage. Nous allons par exemple interpréter le circuit n° 3 et le circuit n°14.

Le type du circuit n°3 est mentionné suivant deux terminologies différents, l’anglo-saxonne (MFBD= Mother Father Brother Daughter’s = alliance entre ego et la fille du frère du père de la mère d’ego, donc entre ego et la fille du grand-oncle maternel d’ego) que je ne détaillerai pas ici car je ne l’utilise pas, et la notation positionnelle que nous avons déjà vu par ailleurs :

HFH()HF, ou 1688 548 1734 (1722 1795) 13960 6382.

Enfin, le circuit précise l’identité du couple étudié, Emile Henri Joseph Bachelet (qui constitue le premier élément du circuit, le n°1688) qui épouse Sophie Caroline Florence Payen (le dernier individu du circuit, le n°6382), sachant qu’un circuit matrimonial reboucle toujours sur un mariage. Avec ces informations, nous sommes parvenus à reconstituer l’arbre généalogique qui relie les deux époux sur la figure n°9.

Que savons-nous sur ce mariage ? Il a bien existé puisque nous l’avons enregistré dans notre fichier GEDCOM (Archives départementales du Pas-de-Calais, acte n°5 du 13 juillet 1853, registre des naissances, mariages et décès de la commune de Neuville-Vitasse, 5MIR 611/3 vue 378/906). Et pourtant, bien évidemment il s’agit d’un mariage civil daté du XIXe siècle, donc rien ne nous est indiqué sur la proximité des époux. Et pourtant, ce mariage aurait été frappé d’un interdit canonique si un mariage religieux avait été prononcé, puisqu’il s’agit d’un mariage consanguin au troisième degré. Ou du moins, une dispense de consanguinité aurait du être demandée. En effet, grâce aux informations du circuit, nous déduisons les points suivants.

A partir de la gauche du circuit, on commence à monter dans les ascendants. Emile Bachelet, l’époux et n°1688, est le fils de l’individu féminin n°548, à savoir Sophie Thérèse Eugénie Joseph Payen, elle-même fille du n°1734, Jean-François Chrétien Marie Payen, lui-même fils du couple apical mis entre parenthèses (les individus du sommet de la pyramide qui nous intéresse), les n° 1772 et 1795, donc Louis François Eugène Payen marié à Marie Françoise Caroline Boniface.

Les parenthèses se referment, donc on redescend via les descendants. Le couple 1772-1795 est constitué des parents du numéro 13960, Louis Dominique Payen, lui-même père de la dame n° 6382, l’épouse du couple étudié, Sophie Thérèse Eugénie Joseph Payen. Le circuit parti de Emile Bachelet se termine par son épouse et se reboucle donc par leur mariage. Grâce au logiciel Genopro, nous retraçons facilement le circuit matrimonial. Comme vous pouvez le constater, nous n’avons plus besoin dans l’absolu de l’arbre généalogique présent dans l’enquête qui aboutit à la dispense religieuse de mariage.

Résultat d'une analyse Puck

Figure n°7 : synthèse des résultats d’une analyse de recensement du logiciel Puck

Liste de circuits matrimoniaux fournie par le logiciel Puck

Figure n°8 : partie de la liste des circuits matrimoniaux recensés par Puck, dont 6 circuits d’ordre 1 et les 9 premiers circuits d’ordre 2 parmi 40

Reconstitution des relations de parenté entre Emile Joseph BACHELET et Sophie Caroline Florence PAYEN

Figure n°9 : reconstitution de l’arbre généalogique du circuit n°3

Traitons le circuit n°14 de la même manière, à savoir le circuit :

HH()F.(H)F ou 13825 13826 (7431 7448) 7345.(4527) 13806.

Notons que ce circuit reliant Augustin Thelu (n°13825) à son épouse Marie Thérèse Rosalie Joseph Payen (n° 13806) passe par une autre alliance entre Marie Joseph Françoise Thelu (n°7345) et Pierre Michel Payen (n°4527), les deux étant séparés par un point qui symbolise le mariage dans la notation positionnelle.

Le schéma qui en résulte a la forme décrite sur la figure n°10, toujours tracée avec Genopro. Ce circuit met en avant un redoublement d’alliances entre le groupement de parenté des Thelu à gauche en rouge et celui des Payen à droite en vert. Pierre Michel Payen et Marie Joseph Françoise Thelu se sont mariés en 1737. Augustin Thelu et Marie Thérèse Rosalie Payen se sont mariés le 6 novembre 1770, soit 33 ans plus tard. Ce second mariage renforce donc les liens entre les deux parentés, créant un lien entre ces deux patrilignages dans le réseau d’alliances qui se développe ainsi.

Reconstitution des relations de parenté entre Augustin THELU et Marie Thérèse Rosalie Joseph PAYEN

Figure n°10 : reconstitution de l’arbre généalogique du circuit n°14

Certains puristes m’ont affirmé que Marie Thérèse Rosalie Joseph Payen est aussi une Thélu par la mère et donc ce réenchaînement d’alliance présente aussi un aspect de mariage consanguin. Certes, je le concède.

Mais l’information de réenchaînement m’a permis de mieux prendre un compte un troisième mariage entre Payen et Thelu qui a lieu en 1794, 24 ans après le second mariage. Les relations familiales étant devenues tellement étroites, ce mariage est considéré par le logiciel comme un mariage consanguin de degré 3, on le voit d’ailleurs décrit dans le circuit n°5 sur la figure n°8.

Mais là, la dispense de consanguinité pour un mariage de degré 3 est bien accordée et citée dans l’acte de mariage, ils ne l’ont pas oublié !!

Si nous continuons à analyser les résultats listés sur la figure n°8, le circuit n°1 est un mariage entre cousins germains de type HH()HF, donc d’ordre 1 et de profondeur généalogique 2. Ce dernier date de 1783, et l’acte de mariage décrit la dispense de consanguinité octroyée par le pape. Cette dispense et l’arbre généalogique associé étaient introuvables, aussi bien à l’évêché d’Arras (dommages de la première guerre mondiale) que dans les archives du Vatican, qui a bine voulu répondre à ma requête. Le logiciel a permis de palier ces lacunes, et apporte une grande aide dans le cas de corpus très importants, à l’échelle d’un village par exemple.

Ce thème a été abordé et présenté lors d’une présentation à mes collègues du réseau de généalogistes professionnels UPRO-G, je les remercie d’ailleurs de m’avoir permis de le faire. Le powerpoint que j’avais utilisé se trouve ici. Je remercie aussi mon collègue d’UPRO-G Gilles Lehoux pour nos discussions constructives autour de la méthode.

Je recherche la possiblité de proposer cette méthodologie à des associations ayant enregistrés un grand nombre de relations de parenté d’une même microrégion centrée sur quelques villages. J’en avais parlé à Paul Povoas du Groupement généalogique de la région du Nord (59-02-62-Belgique) lors du salon de généalogie de Paris, que je salue ici, je dois encore détailler le projet.

La suite logique d’un recensement de circuits matrimoniaux revient à retracer et reconstituer les réseaux de parenté et d’alliances entre familles à travers les siècles, méthode que je décris dans mon post sur les alliances matrimoniales.

Cet article est aussi une reprise plus pédagogique et je l’espère plus claire d’un ancien post d’un blog maintenant fermé. A l’époque j’avais reçu quelques réactions. Je remercie Isabelle Aubun administratrice du blog Mémo Nantais d’avoir illustré cette thématique avec une vision plus généalogique mais complémentaire de ce que j’avance, mais les liens précisés dans son article sont morts et remplacés par ce post et celui sur les alliances matrimoniales. Il faudra les mettre à jour dans son article sur les implexes dans le Mémo Nantais. Comme elle le précise bien, un mariage au XIXe siècle ou dans l’Ancien Régime ne se produit pas par hasard, mais constitue souvent le fruit de stratégies matrimoniales élaborées. Ils s’expliquent soit par des successions ou transmissions de terres (dans le grand marché de la Terre qui affecte nos ancêtres), soit par des raisons financières (le mariage de deux frères avec deux sœurs évite la constitution d’une dote ou les difficultés de partages inégalitaires), soit parce que les familles qui s’allient appartiennent à un même milieu professionnel. Ou comme je l’ai évoqué, parce qu’il faut si possible éviter les interdits canoniques dans les temps les plus reculés. Il est donc important, après une telle analyse de circuits matrimoniaux et de réseau d’alliances, de revenir ensuite sur les sources d’archives pour étudier l’origine de ces échanges et de ces relations rapprochées. Je vous renvoie aussi vers le logiciel Ancestris que m’a suggéré Zurga Lelong et qui propose aussi des graphes de réseaux de parenté, et je l’en remercie aussi pour cela. Enfin voici une présentation de synthèse de Puck en page 16 et 20.

A bientôt pour un autre post.

Laurent NABIAS

Pin It on Pinterest

Share This